• 1977 :
Premières “acrobaties” autour du Globe...
• 2001:
À l’occasion d’un voyage avec mon ami Grégoire en Amérique du Sud, je lui demande de me prendre en photo sur les mains à plusieurs reprises alors que je ne sais faire ni équilibre, ni photo.
• 2002 :
Le 23 avril 2002, Mylène et moi nous rencontrons à bord d’un vol entre Paris et Milan. Il nous faudra de longs échanges par courrier, mail, chat, téléphone, etc. pour que nous décidions 6 mois plus tard de nous revoir... à Montréal, où elle était entre temps retournée.
• 2003 :
Elle et moi partons pour “l’aventure” : la Vie à deux à Paris...
• 2003 - 2006 :
De temps à autres des photos sur les mains sont prises... juste “pour le fun”.
• 2007 - 2008 :
Je prends de plus en plus de photos en “équilibre” sur les mains. Ça ne sert pas à grand chose, mais c’est “Ben l’fun” comme disent les Québecois. C’est en 2007, à l’occasion d’une dizaine de jours à Los Roques (Venezuela) avec Mylène que, pour la première fois, je suis confronté à une crise d’épilepsie. Avec la fatigue, le décalage horaire, le scintillement du soleil sur l’eau et les prédispositions de Mylène à ces crises, je la vois tomber devant moi, tel un morceau de bois. Encore aujourd’hui, je n’ai pas souvenir d’une situation qui m’ait fait aussi peur jusqu’à présent. Tant une “crise de Grand Mal” est intense, je me souviens m’être dit ce jour-là : “Là, Mylène est vivante, dans 2 minutes elle est morte.”
• 2008 :
Mylène rejoint le pays originel, celui des anges...le dimanche 22 juin 2008.
Nous sommes en vacances au Canada en camping sauvage avec son père et son frère. Le deuxième soir, Mylène est introuvable... sa serviette de bain est près du bord du lac. Nous mettrons un bon moment à la chercher. C’est finalement au fond de ce lac que je finis par découvrir son corps. Ce choc soudain et extrêmement brutal pour tous, sonne la fin tragique d’une histoire d’Amour magnifique que nous avions prévu de prolonger jusqu’à nos vieux jours. Après cet événement, plus aucune photo n’est prise... C'est à l’automne que je commence à me demander s’il serait envisageable de reprendre l’idée de ces photos prises “à l’envers” pour faire du bruit à propos de cette épilepsie bien méconnue. Mon idée à l’époque est de faire un parallèle entre le fait d’être à l’envers sur les photos et le fait que lors d’une crise d’épilepsie dite de “Grand Mal”, l’activité électrique du cerveau “part à l’envers”. Commence alors un long, très long cheminement de réflexion et d’action. Mylène avait appris très tôt que pour vivre “normalement” il était préférable de garder pour elle cette “anomalie”. À 25 ans Mylène avait quelque part décidé qu’elle n’était pas sujette à l’épilepsie. Les résultats d’un tel choix étaient conséquents : Plus de prise de traitement préventif, déni et rejet d’une partie d’elle-même, une relative rupture de communication sur le sujet, une solitude face à ce dysfonctionnement qui touche pourtant plus de 10% de la population mondiale, une prise de risque et une mise en danger inconsciente dans sa vie au quotidien. Me voilà donc bien déterminé à faire quelque chose... et pourquoi pas “renverser” le monde. En novembre, lors d’un voyage à Dubaï, je rencontre le photographe Pascal Payet. Le temps d’une journée nous partons en vadrouille dans la ville et prenons de nouvelles photos à l’envers... Un mois plus tard, le 22 décembre 2008, soit 6 mois jour pour jour après la mort de Mylène, je me casse les deux maléoles de la cheville gauche.
• 2009 :
Le plâtre que je vais garder trois mois, ne sera certainement pas un frein à l’évolution de mon projet qui trouve cette même année le nom : “DOWNsideUP” et un sloggan : “Un chemin vers la conscience de l’épilepsie".
• 2010 :
Je retrouve Pascal Payet qui me propose son aide et m’offre la confiance de croire en cette Aventure. Nous shooterons ensemble plusieurs mois d’affilé cette année-là.
C’est aussi l’année de voyages en terres Bouddhiques : Nepal et Extrème Nord de l’Inde.
Création de profils sur les réseaux sociaux pour présenter et partager les photos.
• 2011 :
Virage déterminant dans l’état d’esprit général du projet... je passe de l’idée que “peut-être” je vais en faire quelque chose à “je VAIS” en faire quelque chose. Mon père me prête son appareil photo reflex, un Nikon D80 (jusque là je n’ai pas d’appareil photo, je demande à ce qu’on me prenne en photo et récupère (ou non) par la suite les photos...)
Grâce aux réseaux sociaux, j’ai la chance de rencontrer énormément de gens qui m’aident à progresser radicalement dans la maîtrise de mon équilibre. De nouvelles postures apparaissent, telles que les équilibres sur la tête. Naissance du logo DOWNsideUP.
• 2012 :
Toute fin 2011, début 2012, premier travail de “Surimpression”: Grâce au trépied sur lequel est posé l’appareil, je suis en mesure de prendre autant d’images que je souhaite (avec le même cadrage au millimètre près) tout en me plaçant à des endroits différents sur la scène, dans le but de superposer tous les clichés et de n’en créer qu’un seul à la fin.
Mai 2012 : Retour aux sources... 11 ans après l’une des premières photos à l’envers, je repars au Nord Chili et Sud Bolivie... les paysages sont époustouflants !
Organisation d’un coucours photo sur Facebook qui permet à un américain de gagner un séjour d’une semaine à Antibes et à Paris pour plusieurs sessions-photo “DOWNsideUP”.
Novembre : C’est au Salon de la Photo de Paris que j’achète mon premier appareil photo et que je rends (enfin) son appareil à mon cher Papa... après 2 ans et demi d’usage bien intensif ! Cet achat n’a rien d’anodin... il vise à faire prendre l’air aux photos DsU en leur offrant l’opportunité de ne plus se limiter aux réseaux sociaux, pour Vivre dans la Vraie Vie.
Ce boîtier : Un Nikon D800, appareil reflex pro au capteur plein format.
Le même mois je rencontre Andrea, de Passau (en Allemagne) et son merveilleux projet photo “Ganz Schön Krank”. Grâce à Elle, je rencontre un autre Ange : Mélanie...
• 2013 :Dès janvier je commence à shooter au capteur plein format... ça change la “Vue”.
Évolution du message “TURN DOWNsideUP”, je comprends que le problème n’est pas d’avoir de l’épilepsie, mais d’être tout simplement différent... et dans ce cas, nous ne parlons plus d’un handicap qui représente 10% de la population mondiale, mais bien 100%. Le slogan “A way to Epilepsy Awareness” est abandonné pour laisser place à un slogan plus direct : “Grow Up, Share Tolerance, not Ignorance”. (Grandissons, Partageons la Tolérance et non l’Ignorance). L’idée de fond de tout ce projet est clairement de remettre en question nos petits "a priori" sur tout, tout le temps et d’apprendre à réellement se familiariser avec le monde tel qu’il Est en l’observant sous de multiples et nouveaux angles... au quotidien.
L’année se passe, mais j’ai le sentiment que le projet stagne, que rien n’en ressort et que cela n’intéresse que trop peu de monde ou en tout cas pas pour les bonnes raisons.
Ce projet ne s’adresse pas à des gens qui souhaiteraient à tout prix faire de l’argent avec. Ce projet n’est pas destiné à rester au stade de divertissement... Nous devons toutes et tous commencer à prendre nos responsabilités, vraiment, jour après jour, pour faire évoluer le monde vers plus de bienveillance, de partage authentique, de respect des différences...
Une évolution vers une humanité plus épanouie, plus équitable (pas sous l’aspect d’un label supplémentaire), plus créative et plus spirituelle (et je ne parle pas là de religion)...
Notre façon même de consommer peut nous permettre de voir où nos aspirations en sont.
Fin septembre 2013, c’est fermement décidé : j’arrête ! Cette décision fait place à un grand vide... mais.... “même pas peur”... Après 5 années de travail intense sur ce projet voilà enfin du repos ! Tant physique que mental... Il faudra deux mois de ce repos pour que l’Univers complote à me faire rencontrer les bons interlocuteurs pour lui donner un Nouveau Départ.
Bienvenue au cœur du projet “TURN DOWNsideUP : Spectateur d'un monde qui marche sur la Tête”.